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CANNABIS ET RACISME?

LE POINT SUR LA FERMETURE DU SHOP DE ROYAN: Encore une affaire de fermeture pour un magasin qui commercialisait du CBD, que certains qualifieront d´abusive et que je peut largement classer dans la rubrique « Cannaphobia » tant son déroulement s´inscrit dans la lignée de la prohibition, encore trop souvent liée au délit de faciès

« Une Franchise/ 2 magasins/ le même fournisseur / la même marchandise / les mêmes produits, juste une différence: un gérant noir, l´autre blanc… »

En faisant des recherches sur le cannabidiol, plus communément appelé CBD, j´avais déjà été étonné par le nombre de fermetures liées à cette activité et des différents traitements de faveur selon les villes. Dans le cadre de ce travail documentaire, j´avais notamment essayé de contacter de nombreux « CBD Shops » en France mais le plus souvent les gérants de ces commerces ne préféraient pas prendre le risque de présenter leur activité face caméra, la plupart ayant remarqué que les gardes à vue ou fermetures arrivaient souvent après une exposition médiatique ou un article dans la presse… « ils ne veulent pas que le grand public apprenne que c´est disponible en magasin » me confiait l´un d´eux, et bien que je ne soit pas mainstream, ces derniers ne préféraient pas s´exposer comme m´expliquait un autre commerçant de fleurs, en me disant que chaque semaine il devait s´assoir sur de la publicité gratuite: « j´ai encore dû refuser une interview à Canal+, RTL et un youtuber qui a des milliers d´abonné… »

Seul un CBD shop en France avait accepté de répondre à mes questions, ainsi que le gérant du magasin de la chaine Foxseeds à Herblay. J´avais était étonné par sa connaissance des textes de lois et de la transparence au niveau de son activité en rapport au CBD.

Nils Gagnaire lors de son interview à sa boutique Foxseeds, à Herblay

« De la CSG, de la RDS et de la TVA: voilà ce que récupère déjà l´État depuis des années sur mes ventes de CBD… »

Quelque temps après l´avoir interviewé j´apprend que son magasin a été fermé le temps d´une garde à vue, puis très rapidement réouvert par ordre du juge des libertés et des détentions… Le 28 Mai dernier, Un autre magasin Foxseeds vient récemment d´être fermé à Royan: ce dernier commercialisait également du CBD, cette molécule de la famille des cannabinoïdes, considérée comme dérivé du cannabis, sous plusieurs formes; fleurs, huiles, résines… Exactement les mêmes produits que dans la boutique Foxseeds du nord. Jusque-là rien d’étonnant car plus d’une centaine de magasin en France en propose (sans parler des sites internet) et selon les villes ils peuvent donc même vendre ce qu’on appelle la fleur (où sommité fruitée), sous forme de produit brut, principalement destiné à être infusée…

Au début on me conseille de ne pas trop en parler, puis deux jours après des articles apparaissent sur le site de France bleu, dans le journal Sud-ouest, Le littoral etc… Certains auront par la suite rectifié leurs écrits, mais le mal est fait. En parcourant ces articles je me rend compte que les journalistes n´ont pas l´air d´apprécier le CBD, ou bien peut-être ne comprennent-ils pas ce que c´est exactement… ne savent-t-ils pas que cette molécule peut avoir de multiples utilisation et permette à certaines personnes de se détendre, donc d´être moins stressé, voir pour d’autres d’arrêter ou diminuer leur consommation de cannabis classique… et je commence alors à faire quelques recherches de mon côté sur cette affaire.

Souvent dans les cas de fermeture de CBD shops, on peut considérer ces jugements comme « arbitraires » même sans parler de couleurs de peau… Cette dernière affaire en date me paraît encore plus étonnante par rapport à l’article de France bleu dont le journaliste se permet de juger, condamner ou de faire des déclarations sur les taux d’analyse… qui présentent uniquement des « Traces » de THC… On est très loin des forts taux de THC annoncés à tord par ce journaliste, et qui caractérise surtout le cannabis issu du marché noir

Premièrement, je constate que comme dans plusieurs cas de magasins fermés depuis l’année dernière le propriétaire de cette boutique de Royan est aussi d’origine étrangère… Enfin là, j´écris « étrangère » mais il est Guadeloupéen, donc des Antilles Françaises, donc des DOM ou DROM, donc en fait, oui il est bien Français. Les antillais sont des français depuis plusieurs générations et la famille d´Armel a été affranchie en Guadeloupe il y a bien plus d´un siècle.

Ok je recommence: comme dans beaucoup de cas de magasins de CBD fermés depuis l’année dernière je constate que le propriétaire de cette boutique est aussi un Français apparenté à une minorité ethnique.

« la situation des CBD shops en France: c’est un peu le Far West, la décision dépend du shérif de chaque ville… « 

En fait pour résumer la situation du CBD en France, cela dépend des préfets qui décident ou pas d´appliquer l´avertissement de la Mildeca qui recommandaient à ces derniers de poursuivre ces commerces… Cependant, aucun texte de lois ou décrets n´a été voté depuis (des lustres) et que ce soit au niveau des avocats, juges, procureurs et préfets, beaucoup s´accordent sur le fait que les textes de lois ne sont pas vraiment clairs à ce sujet… c´est donc la raison pour laquelle il y déjà eu de nombreux cas de relaxes ( et récemment celles de la cour d´appel de Reims) concernant ce type d´affaire, ou alors l´absence de poursuites judiciaires selon certains cas.

La question du CBD ou du cannabis est déjà compliquée à expliquer en France, pourquoi y rajouter la question de l´éventuel racisme de fond lié à cette affaire?

Et bien car comme expliqué dans l´introduction de ce texte, la prohibition du cannabis est profondément liée au racisme, elle a été mise en place par les américains au siècle dernier pour servir divers intérêts économique et aussi diaboliser les minorités noires ou mexicaines… Autant je comprenais l´association avec les mexicains de par la marijuana mais pourquoi les noirs? Le cannabis étant un produit de consommation répandu dans ces milieux ethniques, il était alors plus simple de les criminaliser, les contrôler voir de les incarcérer. Et la captivité de ces minorités d´engendrer toute une économie carcérale, qui fait ainsi vivre des milliers de personnes tout en générant de la main d´oeuvre à bas coup, dans la continuité de nombreux siècles d´esclavagisme ou ce qui est devenu pour certains une forme de néo-colonialisme.

La tradition se perpétue également en France, par exemple a travers le Haschish et les français originaires du Maghreb… Cette diabolisation continue, et de mon point de vue, reste banalisée dans la pratique courante. Que se passerait-t-il si ils n´étaient plus systématiquement criminalisés par rapport à cette substance? Parce que les fondements de la prohibition c´est aussi ça… la peur de la différence, le manque de tolérance vis à vis des autres et de leurs cultures, de leurs modes de consommation ou parfois tout simplement le manque d´informations à ce sujet…

« il y eu deux étapes distinctes: la fermeture du magasin puis ce qu´Armel, gérant de Foxseeds, qualifie de lynchage médiatique« 

Effectivement si vous vous lancez dans ce type de commerce de cannabidiol, ou CBD, et surtout des fleurs de chanvre, il faudra montrer patte blanche et être encore plus prudent que les autres au niveau du respect de la législation… Et même si l´usage de cette plante « sans » THC (car encore une fois à ce taux ridicule de 0,2 % il n´y a pas pas d´effet psychotropes) serait détourné par beaucoup pour la question du bien-être physique n´est-ce pas aller à l´encontre de la déclaration des droits de l´homme en leur interdisant l´accès à cette molécule sous prétexte de quelques traces? On autorise bien les aliments traités par pesticides, la présence d´un faible pourcentage d´OGM dans les produits BIO ou encore de traces infimes d´alcool dans des produits que nos enfants consomment chaque jour… Alors pourquoi cette acharnement parfois tellement difficile à comprendre concernant le chanvre?

Malheureusent les « Fake news » ou fausses informations circulent beaucoup plus vite que les vrais… et ce fut aussi le cas pour Armel, gérant de cette boutique Foxseeds à Royan.

pas de signalétiques ou autres feuilles de cannabis sur l´enseigne du magasin de Royan

Il faudrai cependant éclaircir quelques points, notamment sur les termes employés dans ces articles de presse, quelques recherches leur aurait éviter d´écrire des propos que les collaborateurs du gérant et lui même estiment être calomnieux ou diffamatoires… Une simple recherche aurait permis à ces journalistes d´apprendre que la marque d´e-liquide qu´il commercialisait ne pouvait contenir de traces de THC puisqu´étant fabriqué avec du CBD ne provenant pas de plantes de Cannabis… ou comme par exemple confondre des huiles essentielles avec de l´huile de CBD qui n´ont pas du tout la même concentration ou utilisation etc… C´est vrai qu´en voyant la photo du journal Sud-Ouest présentant une grande salle de culture d´intérieur de cannabis en photo de l’article, les lecteurs pouvaient croire que cette personne s´adonnait au trafic ou la production illégale d´herbe alors que ce chanvre provenait d´importation... Toujours ces amalgames et un peu plus de désinformations… Clichés un jour, clichés toujours… « en bon négationnistes de l´histoire… »

Les procédés de fabrication des produits à base de CBD ont continués d´ évoluer depuis la note de la Mildeca et ce n´est pas toujours évident à suivre pour beaucoup… Pour les E-liquides au CBD par exemple, les fabricants en France ne travaillent plus qu´à base d´isolat de CBD ou bien de CBD de synthèse qui garantissent ainsi de ne contenir AUCUNES traces de THC

Revenons-en à la plante, le coeur du problème, l´objet du délit… On l´appel Cannabis Sativa L ou Chanvre en Français, cultivée depuis des siècles dans notre pays: ce n´est que très récemment qu´on s´est aperçu que les extrémités de tiges de ces plantes du catalogue européen contenaient aussi du CBD.

Concernant ces articles, voilà ce que Nils Gagnaire a retenu contre eux:

la réaction de Nils Gagnaire au sujet des articles concernant cette affaire

Pour résumer, ces articles de presse ont bien dévalorisé son image au niveau local et régional. Armel n´a vraiment pas le moral, encore choqué par le traitement qu´il a subi il n´ose même plus trop sortir de chez lui pour l´instant… il m’explique lors d´un entretien téléphonique que des collègues des urgences l’appellent régulièrement en lui posant des questions suite à ce qu’ils ont lu dans la presse: « ils se posent des questions je les rassure en leur disant qu’ils me connaissent bien et que jamais je ne ferai ça… »

Tout comme pour le Foxseed de Herblay pas de signes apparent à l’extérieur sur l´enseigne mettant en avant de quelconques feuilles de cannabis ou d´incitation à la consommation… Il rajoute: « Lors de mon arrestation, je n’ai rien pu faire à part subir les remarques et les réflexions déplacés de policiers sur mes originesTu es bien en avance sur ton temps pour un antillais… ce à quoi j´ai juste répondu calmement que c´étaient eux qui étaient en retard au niveau des lois européennes« 

Au début de son activité, il y a un an, Armel avait prévenu la mairie et le commissariat qu´il allait commercialiser ce type de produits. « Je me suis présenté au commissariat, à la brigade des stupéfiants, en leur présentant mon projet et mes produits, avec également un mail en copie au service des douanes »

 » Je n´ai jamais caché la présence de traces éventuelles de THC dans mes produits qui en contiennent pour certains moins de 0,2% « 

Pourtant, en faisant leur enquête les policiers ont bien dû constater qu´Armel ne roulait pas sur l’or, et c´est le cas de le dire: en plus de travailler la journée dans son magasin il enchaîne le soir en tant qu’aide-soignant de nuit jusqu´à 7h du matin avec des enfants poly-handicapés pour arriver à boucler ses fins de mois difficiles… car depuis l´ouverture de son commerce, dans lequel il a mis toutes ses économies, ce dernier a encore du mal à joindre les deux bouts… Et maintenant avec la fermeture de son commerce et les frais judiciaires, il ne sait pas encore comment il va s´en sortir… Je demande alors à ce père de famille dépassé par la tournure des évènements et si proche du gouffre financier de m´en dire un peu plus sur son parcours:

« – J´ai commencé il y a 13 ans ma formation d´aide soignant pour passer mon diplôme…J´avais aussi l’espoir d’essayer de comprendre un peu mieux la maladie de ma femme qui est atteinte de spondylarthrite ankylosante et pouvoir l’aider dans son combat quotidien contre la maladie, c´est devenu notre combat… » après plus de 10 ans en tant qu´aide-soignant dont 7 ans de travail au service des urgences, il découvre plus tard certains avantages du CBD (qui est par exemple anti-spasmodique et sans accoutumance) et voit qu’effectivement cela convient à beaucoup de personnes au niveau de la relaxation musculaire, sans parler des innombrables bienfaits qui lui sont alloués sur internet…  » je n´en ai jamais vanté les vertus dans mon magasin et c’était bien noté que ce n’était pas un médicament et en aucun cas un produit pharmaceutique… je connais le serment d’Hippocrate et je sais également ce que j’ai le droit de dire ou pas dans mon discours… »

Après que les policiers soient passés le 19 février dernier pour prélever de nombreux échantillons destinés à être analysés, ces derniers sont revenus le 28 mai pour le placer en garde à vue: les analyses présentaient des traces de THC dans de nombreux produits récoltés au lieu de révéler leur véritable teneur en THC (ndlc: c´est comme dire à un vendeur de bière qu´il y a des traces d´alcool dans une bière SANS alcool… forcément il y en aura) la plupart du temps ce sont des analyses qui révèlent juste la présence de THC mais n´indique pas le taux précis  » Je n´ai jamais caché la présence de traces éventuelles de THC dans mes produits qui en contiennent pour certains moins de 0,2% comme l´autorise la loi européenne au niveau de la réglementation du chanvre«  déclare Armel, suite à la mise sous-scellé de son commerce… Après que la brigade des stups soit passée ainsi que la criminelle, c´est aussi la brigade scientifique qui est également venu relever les empreintes et d´éventuelles traces d’ADN. Stupéfiant, c´est le cas de le dire: c’est tout le NCIS de Royan qui s´est déplacé à sa boutique pour quelques grammes de fleurs de chanvre.

Personnellement, j´entend bien que ce type de commerce à Royan puisse « gêner » le quartier ou la ville. Dans beaucoup de petites villes, si vous mettez Noir et Cannabis dans la même phrase… les fils se touchent. Si en plus il a une casquette, c´est la panique… « comment est-il possible que ce Black puisse vendre de l´herbe librement dans sa boutique, en toute impunité? »

En fait c´est très simple: il y a une faille dans le système ou plutôt un flou juridique, c´est une « zone grise » comme on dit en Espagne.

1/ Le CBD n´est pas classé comme stupéfiant donc il n´est pas interdit

2/ le commerce ainsi que la libre circulation du chanvre sont autorisés aux niveaux des lois européennes.

3/ La France fait partie de l´Europe et se doit de respecter ses lois.

Cette zone grise est sans doute largement entretenu pour éviter que le français lambda puisse se lancer facilement dans cette industrie fleurissante, qui stagne pourtant toujours autant dans notre pays.

La France fait bien partie de l´Europe, jusqu´à preuve du contraire… Du moment que ces plantes sont issus de variété à 0,2% de THC, ça peut passer (Et prochainement ce taux risque d´être revu à la hausse pour 0,3 par les commissions Européennes) car à ce taux ridicule, pour le plus grand nombre, cela se résume à du FOIN… Pas d´effets psychotropes, aucune ivresse cannabique… où se trouve l´intérêt alors? C´est juste relaxant… (et certains l´utilisent aussi pour alléger leur douleurs neuropathiques, anxiété, crampes etc…) Ah bon tout ça pour ça? –Oui, mais c´est surtout parce que ça a le même aspect que du cannabis! C´est donc juste une histoire de délit de sale gueule – je parle de la plante – qui a toujours cette image négative imprégnée dans l´inconscient collectif.

Extraits du documentaire #Cannaphobia dans lequel apparait Foxseeds:

le deuxième Teaser du documentaire de Cannaphobia qui abordait déjà la question du CBD.

La population est cependant de plus en plus au courant des bienfaits du CBD et il y a de plus en plus de produits différents qui en contiennent… jusqu´à nous en faire à toutes les sauces… Désormais, presque tous les jours on apprend aussi de nouvelles informations concernant les avancées thérapeutiques de cette plante, et parmi ce qu´on sait maintenant du véritable cannabis à visée thérapeutique, selon les scientifiques, c´est qu´il devrait contenir en général un fort taux de THC ET de CBD (exemple: 10% de CBD et 10% de THC, après les ratios peuvent variés) et au contraire le cannabis dit juste « récréatif » contient lui un véritable fort taux de THC, en moyenne entre 16% et 24% de THC sur le marché noir (et très peu de CBD en général), à la différence du chanvre. Les produits de la boutique d´Armel n´étaient donc ni thérapeutiques, ni récréatifs.

Car en plus de la mise sous scellé et de la fermeture de son magasin, en plus de l’interdiction du droit exercer le métier de commerçant pendant toute la durée de son contrôle judiciaire jusqu’à la date du procès en septembre (décision suite à laquelle ce dernier a fait appel et sera entendu le mercredi 19 juin à 14h au parquet de Poitiers) il n’a également plus le droit de mettre les pieds à Royan… il est carrément banni de la ville… C’est ce que j´expliquai dans un autre sujet sur la situation des CBD shops en France: c’est un peu le Far West, la décision dépend du shérif de chaque ville…

« il m´ont interdit la ville de Royan sous pretexte de trafic alors que je n´ai jamais été trafiquant et bien que je n´ai aucun antécédent en matière de stupéfiants… ils m´ont sali… je passe carrément pour le petit délinquant de service alors que j´ai la quarantaine . »

Nono, un de ses confrères du FoxseedsOléron, qui met lui aussi en lumière la transparence de ses activités, avait déjà déposé une QPC, Question de Priorité Constitutionnel lors d´une enquête et proposé par la suite un système de Taxes à 24% pour l´État, la mairie, la police et les services sociaux concernant ce type de commerce, aussi bien au niveau du cannabis bien-être que thérapeutique, et avait même essayé de contacter la première dame de France, qui s´était par la suite positionnée favorablement à ce sujet dans les médias.

« ils font leur travail et je respecte cela mais je ne comprend pas leur acharnement » – Armel, gérant de la boutique Foxseeds à Royan

Jusqu´au jour où, selon les articles de presse, lors d´une session de prévention par des policiers dans un lycée, la question de la boutique est soulevée… et aurait put conditionnée cette chasse au CBD dans le but de faire un exemple… Une fermeture qui devrait surtout réjouir les vrais dealers de cette ville! En effet ce n´est plus aussi évident de faire de la prévention anti-cannabis de nos jours quand on voit dans les médias quáu moins 90% des francais s´estiment être favorable au cannabis thérapeutique, de plus en plus d´informations disponible à ce sujet en Français ou que de plus en plus de CBD shops ouvrent à travers la France. Pour cela il faudrait désormais inclure dans les discours de prévention les différents types d´utilisation du cannabis (sociale, thérapeutiques, ornementale, bien-être, industrielle…) en incluant donc les cannabinoïdes et différentes variétés et en insistant bien-sûr toujours sur les dangers de la consommation précoce et/ou abusive du THC.

Juste pour dire la vérité, appeler un chat un chat et oser en parler… mais c´est parfois difficile de reconnaitre qu´on a eu tord autant d´années.

À quoi bon continuer de diaboliser ces honnêtes fabricants ou commerçants qui s´efforcent au mieux de respecter la loi puisqu´ils ont pignon sur rue? Le véritable danger, pour ces jeunes, ne vient pas des magasins mais vient plutôt du marché noir ou de la partie sombre d´internet, à travers laquelle ils peuvent avoir accès à de nombreuses drogues et des nouveaux produits non-réglementés vraiment dangereux

Un des principaux argument des prohibitionnistes consiste à dire que les jeunes consommeront d´avantage si le cannabis devenait légal… Pourtant nos jeunes font déjà parties des plus gros consommateurs d´Europe, DEUX FOIS plus par exemple qu´aux Pays-bas où le commerce du THC est légal depuis des années…

Selon le rapport de l´OFDT paru cette semaine, les collégiens et lycéens fument et consomment moins de cannabis, c´est déjà une bonne nouvelle, mais ils boivent toujours autant d´alcool… Et là, c´est un autre débat…

J´ai contacté le fournisseur d´Armel pour lui demander quels étaient les taux de THC de ses produits, y compris les fleurs « Tout est contrôlé à 0,2% et j´effectue les contre-analyse sur chaque stock reçu… ça m´est arrivé une seule fois d´avoir un taux de THC qui dépassait légèrement: j´ai immédiatement retourné le colis et j´ai été remboursé par l´entreprise sur mon compte bancaire. Tout est tracé, répertorié, comptabilisé et contre-analysé dans des laboratoires en France… Notre sérieux concernant ces produits n´est plus à prouver »

Donc je résume: 2 enseignes/ 2 magasins / le même nom de franchise /le même concept / le même fournisseur / la même marchandise / les mêmes produits, juste une différence: l´un est noir, l´autre blanc – ah oui, j´allai oublier l´un est à Royan et l´autre à Herblay, autant pour moi, j´ai démarré trop vite… mais c´est vrai que sur le papier il y a quelque chose qui cloche

Contrairement au procès verbal de son collègue Nils, Armel m´explique qu´ils lui interdisent également de vendre tous produits issus du cannabis y compris du cannabis LICITE… « Si même eux reconnaissent qu´il y a du cannabis licite (légal) alors pourquoi m´interdire d´en vendre? »

« Imagine… ils m´ont même mis une escroquerie sur des produits qui ne contenaient AUCUN THC pour des arômes au goût cannabis. C´est normal qu´il n´y ait pas de THC dedans… c´est juste un arôme…  » – Armel

On est en droit de se poser la question de savoir pourquoi au nord la même enseigne et son gérant blanc se voit le droit de réouvrir et se voit même restitué les saisies dès le lendemain alors qu´au Sud le gérant noir, lui, se voit l’interdiction de réouvrir, d’exercer son activité et chassé de la propre ville où il travaille… Suite aux propos diffamatoires dans la presse, ce dernier essaye encore de rétablir la vérité en essayant de préserver ses enfants des rumeurs négatives le concernant…

Comme on me l’avait déjà fait remarquer, et je l’avais également entendu lors d´une conférence où des commerçants de cannabidiol demandaient à des spécialistes du droit français: « comment est-ce possible que l´on condamne des commerçants pour des produits CBD sur lequels l´État francais a lui-même déjà touché des milliers d’euros de taxes? » Je comprenais la pertinence de leur question, et pourtant pour les avocats ce n’était pas recevable… Au final est-ce qu’on peut se demander si les services de police n´ont pas juste voulait aider la franchise Foxseeds à se développer à travers ce joli coup de pub, en leur permettant ainsi de communiquer et de s’exprimer sur le flou juridique qui persiste encore et toujours en France autour du CBD, du chanvre et donc aussi du cannabis… et peut-être même de contribuer à clarifier la situation autour de ce type de commerce dans les prochains mois, notamment avec la QPC, Question de Priorité Constitutionnel qu´a également déposé Nils Gagnaire à l´issu de sa mise sous contrôle judiciaire pour faire essayer de faire avancer le respect du droit Européen qui prévaut sur le droit français… son procès aura lieu le 18 juillet à Pontoise… Une affaire à suivre…